Claude M'Barali alias Mc Solaar
   
 

Claude M'Barali, né à Dakar de parents tchadiens le 5 mars 1969, arrive en banlieue parisienne à l'âge de six mois. Résidant à Villeneuve-Saint-Georges, il passe son bac en 1988 et teste ses premiers textes dans l'émission de Dee Nasty sur Radio Nova tout en étudiant les langues à la fac de Jussieu. Lors d'un concert à Marly-le-Roi il rencontre le DJ Christophe Viguier, alias Jimmy Jay, champion de passe-passe, avec qui il enregistre une cassette demo de trois titres (y compris une première version de Bouge de là ) qui convainc le label Polydor d'investir sur ce jeune rappeur au flow extraordinairement cool, à l'opposé de tant de ses confrères hargneux qui haranguent les foules. Parmi le groupe de potes et de supporters qui l'encouragent dès ses débuts, le 501 Posse, on trouve de futurs rappeurs (Soon E MC) et rappeuses (Melaaz): l'idée que Solaar est à la tête d'une nouvelle école ou d'un mouvement fait très tôt son chemin; elle est décuplée lorsque Jimmy Jay, son alter ego, publie des compilations de nouveaux artistes. Mais Solaar est un artiste trop individualiste pour être pris seulement pour un chef de file, comme il le prouve rapidement. Dès son premier album, il s'installe là-haut, sur un trône intouchable, au-dessus de la mêlée; il est probable que des historiens de la chanson française voient en lui, d'ici dix ou vingt ans, le Gainsbourg de sa génération.



Mais n'anticipons pas. Tout démarre non pas, comme tant d'autres, par un morceau sur la compile «Rapattitude», mais par un single apparemment anodin, Bouge de là , en novembre 1990. Annonciateur du rap yé-yé des années 1994-1996 par son côté consensuel, ses textes bien ficelés et son humour narquois laissent présager de grandes choses. Alors que le titre se transforme en énorme tube, on s'impatiente: l'album, plusieurs fois retardé, sort finalement en octobre 1991. «Qui sème le vent récolte le tempo» est un coup de maître: en fines tranches de vie, sur des grooves sensuels, jamais frénétiques, Claude MC nous raconte les aventures de ses copines, la Victime de la mode et la fameuse Caroline au gimmick imparable («Je suis l'homme qui tombe à pic / pour prendre ton coeur / il faut se tenir à carreau / Caro ce message vient du coeur»). Derrière lui, Jimmy Jay et Boom Bass (alias Hubert Blanc-Francard, frère de Sinclair) moulinent des rythmiques épatantes: en plus d'un rappeur de choc, on découvre deux producteurs de talent. Tandis que le premier album se transforme en disque de platine, Solaar reçoit une victoire de la musique (catégorie meilleur groupe!) et entame une tournée triomphale qui passe par les Transmusicales de Rennes, la Russie, les Francofolies de La Rochelle, Tokyo et douze pays de l'Afrique de l'ouest. À Londres, il est signé par le label acid-jazz Talkin' Loud; on l'invite partout à venir poser son flow inimitable: c'est ainsi qu'il enregistre Listen avec le groupe anglais Urban Species avant de participer au remarquable premier album solo de Guru, du groupe new-yorkais Gangstarr, qui réunit sur le «Jazzmatazz» rappeurs et musiciens de jazz. Le duo avec Guru, Le Bien, le Mal , sort dans le monde entier et devient un énorme tube en France.

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