Histoire :
Le Raggamuffin ou Ragga à pour but de véhiculer des messages, de quelque nature qu'ils soient. Au début c'était un moyen de communication, au travers des textes, les gens racontaient des histoires, des anecdotes, des faits réels, faisaient passer des idées.
Et c'est le militantisme des textes qui lui a donné cette popularité.
Replaçons nous dans le contexte de l'époque :
La Jamaïque venait d'acquérir son indépendance (dans les années 60 ), son économie était sur une vague descendante. La musique était juste une expression culturelle qui reflétait l'époque dans laquelle les Jamaïcains vivaient.
Le raggamuffin était le nouveau reggae, plus saccadé, plus rapide, plus cru. C'était le reggae "new look", celui qui faisait vibrer les Jamaïcains à cette époque (et jusqu'à maintenant).
Le raggamuffin a quitté les frontières de la Jamaïque dans les années 80.
Le Phénomene :
Le raggamuffin c'est deux choses :
un dub ou un ridim
des lyrics
Le texte de la chanson en entier, c'est à dire tous les lyrics forment : un Toast.
Celui qui les chante s'appelle : un DJ ou un TOASTER.
Les dj's s'adonnent à leur passion lors de soirées où se rencontre les initiés, appelées Sound System ou Dancehall.
Dans les sound ( sound system ), les Selecta passent des versions sur lesquelles les dj s'affrontent dans un clash.
Dans les dancehall, les selecta passent les morceaux les plus "chauds" du moment, pour faire danser les gens, on dit faire bouger la dancehall.
La Musique :
La Jamaïque étant un pays pauvre, lors des enregistrements des dubs, au début ils ne pouvaient enregistrer que deux instruments à la fois (les tables de mixage de plus de deux pistes coûtant trop cher à l'époque ).
Ils enregistraient donc d'abord deux instruments, prenaient cet enregistrement, le mettait sur une voix et sur l'autre voix mettaient un troisième instrument, ainsi de suite (nous n'avons pas de pétrole, mais .. ).
C'est ce qui explique la pauvreté musicale des dubs à l'époque. C'est aussi de cela que vient le clash.
En effet, les dubs étant difficile à réaliser, la plus part des producteurs achetaient le dub qui "marchait le plus fort" et faisaient leurs artistes chanter dessus, donc lors des soirées tous les dj's passaient sur un même dub et il fallait "écraser" un max.
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